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Les charlatans en psychologie

Auteur: Jérôme Vermeulen, psychologue Présentation


Résumé: Le moment où l'on se met en recherche d'une aide psychologique est un moment de vulnérabilité, de solitude. Mieux vaut donc éviter les mauvaises rencontres


Une période de vulnérabilité

Le moment où l'on recherche une aide psychologique professionnelle est très souvent un moment où l'on se trouve dans une période de vulnérabilité importante.

Si la personne se trouve en situation de détresse sociale et psychologique, elle peut également se trouver relativement seule, anxieuse, déprimée, ne comprenant pas ce qui lui arrive. Ses points de repères peuvent avoir (momentanément) disparu et ses défenses psychologiques et sociales se trouver au plus bas.

Ajoutons encore que le monde des psychologues, psychiatres et autres psychothérapeutes reste méconnu... on ne sait pas comment ça marche, ce qu'il faut dire, ce qui est normal ou pas. Nous manquons souvent de repères pour baliser correctement cette interaction très particulière qu'est la rencontre psychothérapeutique.

Mieux vaut donc, dans cette démarche d'aide vers un psy, éviter les mauvaises rencontres.

Quelle mauvaise rencontre?

Il s'agit ici de définir un minimum ce qu'il pourrait convenir d'entendre par charlatan. De nombreuses réalités coexistent. L'élément essentiel ramenant à la dangerosité de certaines personnes se prétendant thérapeutes.

Le bon, la brute et le truand

Le truand - Au sens premier du terme, ce charlatan est un escroc dont le seul objectif est lucratif. Pour cela, il pratique l'abus de confiance. Le premier type de charlatan en psychologie est celui-là: quelqu'un dont le principal but est de profiter de la situation de vulnérabilité d'une personne pour l'engager dans une pseudo-thérapie.

La brute - Certains de ces faux-thérapeutes présentent eux-mêmes de sérieux soucis mentaux. Des personnalités perverses ou narcissiques ou psychopathes, par exemple, qui peuvent s'orienter dans la thérapie afin d'exercer un contrôle sur la vie d'autrui. Leur satisfaction consistant alors à s'engager avec la personne dans une relation perverse. Dépendance affective, jeu de pouvoir et de contrôle, de toute-puissance parfois, pouvant aller jusqu'à ce qu'ils présentent comme de la "sexualité thérapeutique" et l'incitation à se couper de son entourage, peuvent être au programme de ce type de dérives particulièrement graves. Il s'agit souvent de sectes qui tentent de recruter de nouveaux adeptes.

Le bon - Contrairement aux deux premiers, ce charlatan est pétri de bons sentiments. Mais pas plus qu'eux, il n'a de connaissance humaine technique ou scientifique. Convaincu d'être un "fin psychologue" (c'est ce que ses collègues de travail lui ont toujours dit) et animé d'un désir farouche d'aider son prochain, le bon se lance comme psychothérapeute auto-proclamé. Le risque ici étant surtout l'enlisement dans des thérapies peu cadrées et menées de manière bien peu professionnelle, proposées par des personnes qui peuvent être gentilles et/ou intelligentes, mais insuffisamment formées.

Texte mis en ligne le 13-06-2015 - Mise à jour le 14-04-2020

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