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Psychologue en libéral

Auteur: Jérôme Vermeulen, psychologue Présentation


Résumé: Article dédié aux psychologues se posant la question d'un lancement en libéral


Beaucoup de psychologues s'interrogent un jour ou l'autre sur une installation en tant que psychologue en libéral. Nous proposons ici quelques pistes de réflexion générales.

Sens de la démarche

Après des études enthousiasmantes, le contact avec la réalité du terrain peut être déstabilisante: contrats précaires, ou très mal payés, ou dans d'autres secteurs d'activités beaucoup moins valorisants ("petits boulots"). De nombreux psychologues travaillent ainsi par "à coups" de mi-temps ou de quart-temps.

Bien que le mot "insécurité" soit souvent entendu, nous sommes convaincus que se lancer en libéral, pour les psychologues comme dans bien d'autres secteurs d'activité d'ailleurs, cela signifie acquérir une certaine stabilité professionnelle via une patientèle propre, travailler dans une certaine liberté, devenir son propre patron et s'assurer un avenir!

Lancement

Il faut d'abord gérer une certaine anxiété, tout psychologue que nous soyons. Se lancer, c'est un peu le saut dans le vide. Dites-vous que c'est le cas pour tout le monde ;-)

La démarche n'est pas la même que lors de la recherche d'un emploi. Il faut envisager les choses progressivement, et nous ne pourrions trop insister sur le fait que l'installation prendra du temps. Mieux vaut compter en années plutôt qu'en mois. Il faut s'inscrire dans un réseau, mettre en route un bouche-à-oreille qui se mettra en place progressivement. Le psychologue qui se lance en libéral doit démarrer petit pour deux raisons. La première c'est qu'il n'a pas le choix. La seconde est que c'est bien mieux ainsi !!

Parmi les conseils que nous formulerions, commençons par l'idée de ne pas se lancer à 100% tout de suite. Mieux vaut articuler au départ une activité de psychologue en libéral avec un autre travail (avec le statut d'employé). Un jour, un premier patient arrivera chez vous. Puis un jour ce sera un second patient qui le suivra. Au bout de quelques mois, avoir deux ou trois patients constitue déjà un bel objectif.

Concrètement, logistiquement

Pour un patient de temps en temps, autant éviter de grosses dépenses de bureau. Vous pouvez, si vous en avez les moyens, aménager une pièce de travail chez vous. Si le cadre de travail n'est pas impeccable, il sera amélioré plus tard. Travailler chez soi n'est toutefois pas forcément la meilleure solution. La solution d'une location peut-être la bonne idée. Il est possible (et fréquent) de sous-louer un bureau à un collègue psychologue, ou dans un cabinet médical, parfois pour une base de quelques heures par semaine. Vous pourrez par exemple envisager de sous-louer un local 4 heures par semaine, pour un montant de 70 EUR par mois (12.50 par semaine).

Le mauvais plan est d'aller s'installer en pleine campagne sous prétexte qu'il n'y a pas encore de psychologue dans le coin. Privilégiez une installation urbaine!

Pensez également à vous mettre en ordre d'un point de vue comptable, fiscal, légal. Il faut le faire tout de suite. Assurance, cotisations... payer un comptable pour démarrer du bon pied n'est pas une perte d'argent. Cela peut rapidement vous en faire gagner. D'un point de vue légal, même si vous êtes en phase de démarrage, vous devez immédiatement vous mettre en ordre fiscalement (pas question d'attendre que "ça tourne"!).

Il n'y a pas de trucs et astuces magiques. Vous pouvez contacter les médecins avoisinants mais ne vous attendez pas à ce qu'ils vous relayent tous leurs patients du jour au lendemain. Le temps est capital et ils finiront bien par vous connaître. Il faudra quelques années pour vous installer dans un réseau professionnel et véritablement trouver vos marques.

Mais ensuite, quel bonheur!

Texte mis en ligne le 02-10-2015

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