Auteur: Jérôme Vermeulen psychologue
Résumé: Comment appréhender le dernier rendez-vous avec le psychologue? Quand décide-t-on d'interrompre une thérapie?
Si le premier rendez-vous avec le psychologue n'est pas un moment facile à décider ou vivre, le dernier rendez-vous avec votre psychologue n'est pas forcément plus aisé.
Quand décide-t-on de mettre fin à ces entretiens? N'est-il pas trop tôt? Chez certains, cette décision peut créer de la tristesse, de l'anxiété. Tentons ici d'aborder quelques éléments de réflexion.
Tout d'abord, rappelons que vous êtes toujours libre d'interrompre un travail avec un psychologue quand vous le souhaitez. C'est un droit fondamental.
Au-delà de cette mise en bouche juridico-éthico-déontologique, les premières nuances apparaissent. En effet, en tant que psychologues, nous aimons avoir au moins un dernier rendez-vous permettant de conclure une période de travail. En aucun cas il ne s'agit de tenter de retenir une personne, mais plutôt de résumer un travail, donner un avis et, parfois aussi, formuler certaines mises en garde et invitations à la vigilance. Exemples concrets: si un symptôme a disparu mais qu'une période de surveillance s'avère nécessaire, ou lorsqu'une personne prenant des antidépresseurs depuis trois semaines présente un état euphorique un peu artificiel.
C'est toujours vous qui décidez au final. La réflexion par contre se fait idéalement à deux. Le fait que vous envisagiez ou que votre psychologue envisage la fin du travail signifie déjà que quelque chose se passe, est détecté et mérite une discussion. Rappelons aussi que vous avez tout à fait le droit de demander à revenir.
Pas forcément ! Nombreux sont les psychologues qui vous proposeront des formules souples. Exemple:
Un psychologue est un professionnel de l'aide. Si on fait appel à lui en cas de besoin, on interrompt quand tout va bien. Après interruption, il n'y a aucun souci à rappeler votre psychologue pour lui parler d'autre chose; 6 semaines, 6 mois ou 6 ans plus tard.