Un parcours désastreux
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Une discussion initiée par Luna, non membre, le 04/05/2014 à 19:56.
Salle de discussion: Dépression, solitude, tristesse, désespoir, suicide
Bonsoir, je tenterai en quelques mots d'être la plus précise qui soit et d'y mettre le maximum de sentiment sans retenue. (je n'ai jamais étalée mes angoisses profondes ainsi, c'est une grande première et la boule au ventre accompagne ces quelques lignes).
J'ai 26 ans. Dernière d'une petite tribu composée de 4 enfants. Au risque de passer pour une déprimante, je n'ai clairement jamais trouvé ma place dans cette famille. Ayant à l'adolescence, pris conscience que si je voulais un avenir décent et obtenir la vie que j'ai toujours voulue, il me fallait prendre les devants... Chose faite : j'ai claqué la porte de chez mes parents à l'âge de 15 ans. Je dois dire que je m'en suis toujours très bien sortie. J'ai connu mon premier amour à l'âge de 12 ans (oui, je sais, c'est très tôt ^^), à l'âge de 13 ans, nous étions des amoureux jusqu'à mes 23 ans ou j'ai découvert que nous n'étions pas 2 mais 3. C'était la troisième trahison en l'espace de dix années ensemble. Il m'avait encore trompée. Après avoir tout fait pour sauver mon couple et y avoir mis toute mon énergie, ça n'a servi à rien. J'ai donc "abandonné" et je me suis, de nouveau retrouvée seule sans personne. Voilà un an, j'ai rencontré de nouveau quelqu'un. Il a 32 ans. les choses n'ont jamais été faciles avec lui. Non pas, parce que je suis une personne jalouse ou autres (le fait d'avoir été trompée ne m'a pas traumatisée, j'ai su me remettre en question et comprendre le "pourquoi" de l'infidélité de mon compagnon de l'époque), non, les choses sont délicates parce que je manque cruellement de confiance en moi sur tous les plans. Pour mettre toutes les chances dans mon nouveau couple, j'ai alors décidé de lui parler de toutes ces petites choses qui me sont arrivées dans la vie et qui font de moi, celle que je suis aujourd'hui. Tantôt une fille sensible et émotive, tantôt une fille autoritaire et très indépendante qui ne parvient plus à gérer ses émotions et qui peut très bien se montrer grossière à la limite de devenir agressive. J'ai conscience d'avoir une personnalité très voir trop, forte mais je m'améliore du mieux que je peux. Grâce à la remise en question mais ce n'est jamais bien facile. Bref, pour en revenir à mon couple d'aujourd'hui, Loic, appelons-le comme ça, est une personne de bonne famille (tout le contraire de moi), qui a une situation modeste et impressionne par sa maîtrise de soi et son langage ultra bien travaillé. (j'ai l'impression de m'égarer et de dire un peu n'importe quoi, il y'a tellement à dire !! ....). Un an que je l'entends clamer haut et fort qu'il me veut pour femme, qu'il me veut comme la mère de ses enfants. Il m'a donné, par ses mots, l'impression d'être quelqu'un de bien. Seulement, voilà deux petits mois, surprise : je suis enceinte. Le ciel me tombe sur la tête. Ma première réaction a été de vouloir avorter. Lui me demandait d'y réfléchir, que j'allais sans doute le regretter.. Après maintes discussions, j'ai fini oui par envisager un avenir avec cet homme qui me promettait tout ce que je voulais finalement : mariage, belle maison avec jardin fleuri, des enfants et un couple solidaires et complices face à n'importe quel obstacles. -je vous assure que j'ai pourtant bien conscience de ne pas être au pays des bisounours :-) mais j'ai toujours eu foi de mener une jolie vie et de la réussir sur tous les plans. Autant personnel que professionnel.- Seulement, voilà, une fois l'idée acceptée de construire ma vie autour de lui, revirement de situations. Il s'est montré particulièrement hautain et cruel. M'a alors, attaqué sur toutes les petites choses qui me sont arrivées dans la vie et me dénigre avec ça. Il a décidé de ne pas assumer cet enfant et me dit clairement que je vais gâcher ma vie et que je ne l’entraînerai pas dans ma chute. Rappelons-le, à la base, je pensais pour le bien de ce bébé, qu'il était préférable de le faire partir. Maintenant, suite aux échographies et à ce petit ventre qui prend forme, j'en suis juste totalement incapable et il est bien trop tard de toute façon. Vous vous demandez sans doute où je veux en venir mais je ne le sais même pas moi-même. Je suis perdue. J'ai l'impression d'être vide de l'intérieur. Il m'arrive de me dire que je voudrais m'endormir pour un long sommeil, ne plus en revenir et cette idée m'apaise énormément. Je suis fatiguée de me battre seule face à toutes ces choses et je culpabilise de me plaindre en sachant qu'il y'a bien pire que moi dans le monde. Le plus curieux, je reste accrochée à ce genre de personne. Plus on me fait du mal, plus je reste et plus je m'acharne. Curieux non ? Je cherche peut-être finalement mon propre malheur. Il est vrai que si je regarde derrière moi et fais le point, je dois reconnaître que je n'ai jamais vraiment été heureuse et en paix avec moi-même. Selon mes amis, je suis une excellente conseilleuse. Ils me décrivent comme une personne forte, indépendante que rien ne peut abattre, remplie d'empathie et toujours là pour aider. Si vous saviez comme ils ont torts... J'ai bien conscience qu'ils ont cette image de moi parce que je l'ai justement travaillée cette image. Souriante quoi qu'il arrive, déterminée quoi qu'il arrive et voyant le positif là où tout le monde voit le négatif. Je ne parviens jamais à dire que je vais mal, c'est une honte pour moi d'affirmer cette chose. J'arrive à un tournant de ma vie où plus rien ne va. Toutes mes peurs sont là, face à moi. Je suis coiffeuse depuis l'âge de 15 ans. J'ai quitté mon boulot en juillet passé et me forme pour travailler dans le social (aider les autres m'apaise et me donne un sentiment de bien être), je suis enceinte et célibataire, sans famille. Je dois le reconnaître : j'ai construis ma vie à l'envers. Je ne sais pas si je parviendrai à trouver le courage nécessaire d'avancer encore et encore avec ce long bagage, déjà bien trop lourd pour mes 26 ans. Je suis épuisée sur tous les plans. Je me sens sans vie, morte de l'intérieur et sans issue. Est ce que le sentiment de rejet que je ressens depuis mon enfance, me fait, inconsciemment, détruire tout ce qui passe devant moi ? Pourquoi fais-je toujours les mauvais choix ? Pourquoi je reste accrochée à tous ces gens qui ne font finalement, que me tirer vers le bas et rejette sans scrupule ceux qui me veulent du bien ? Comment garder la tête haute face à tous ces chamboulements et où trouver la force nécessaire de poursuivre une destinée que j'ai toujours évitée ? .... Je ne trouverai peut-être jamais réponse à toutes ces questions mais faire le pas d'en parler, est peut-être une première étape.
J'espère ne pas avoir été trop longue. Quoi qu'il en soit, merci d'avoir pris la peine de lire ces quelques lignes.
Bien à vous.
Discusison archivée