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situation professionnelle catastrophique, couple insatisfaisant, pas de famille,...

Cette discussion a été postée le 25/10/2015 et a donc plus d'un an. Elle est accessible en lecture seule et il n'est plus possible d'y ajouter de nouveaux contenus ou de poster des messages à son auteur et cela afin de garantir la tranquillité de l'auteur.

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Une discussion initiée par Julie, non membre, le 25/10/2015 à 12:34.
Salle de discussion: Dépression, solitude, tristesse, désespoir, suicide


Bonjour,
Je viens chercher un peu d'aide ici en espérant trouver des réponses,
A 29 ans j'ai le sentiment que ma vie est fichue, j'ai tout gâché. Je n'ai toujours pas trouvé de travail à mon âge malgré un bac+5. Je reprends cette année une formation professionnelle d'un an après 2 ans et demi de chômage (et de dépression). J'avais du arrêter mes études en cours d'année car je n'arrivais pas à gérer mon travail et les études, je développais des gros problèmes de santé et de sommeil. J'ai fini dans un état déplorable, complètement carencée, insomniaque, amaigrie et le visage défigurée par la fatigue, j'étais méconnaissable, et surtout, je n'avais mes capacités intellectuelles étaient complètement défaillantes à cause de l'épuisement (pu de mémoire à court et long terme, impossible de formuler des phrases complexes à l'oral, etc).

Je n'ai pas vraiment de famille, mes parents ne m'ont jamais soutenue, ni financièrement ni affectivement, et j'ai toujours eu très peu d'amis. Mon conjoint et sa famille m'en ont mis plein la gueule quand j'ai du arrêter mes études, j'étais "faible", "lâche", je ne savais pas ce que je voulais, j'avais "des problèmes psychologiques"... mon conjoint me hurlait dessus du matin au soir, il était extrêmement agressif (dès le jour où j'ai arrêté) et ne me respectait plus. Impossible de trouver le repos que j'espérais en arrêtant mon année d'études, il m'empêchait de dormir, j'allais me coucher en pleurant tous les soirs, il claquait les portes et les tiroirs très tôt le matin pour m'empêcher de dormir, il est devenu complètement fou. La pause que je croyais être de quelques semaines s'est éternisée, j'ai mis un peu plus d'un an à retrouver la santé, et je la trouve maintenant très fragile, au moindre stress je reperds le sommeil et je "m'effondre" en quelques jours. Aujourd'hui ça va mieux avec mon conjoint mais sa famille continue a me persécuter littéralement car je n'ai pas de travail. C'est tout pour eux. Ils en parlent à tout le monde en disant que j'ai un problème, notamment aux parents de nos amis communs du lycée, ou encore à nos anciens profs, j'ai tellement honte qu'ils me mettent dans une telle position.

Je ne sais pas comment je vais faire, j'ai peur qu'aucun employeur ne veuille de moi car j'aurai 30 ans à la fin de mon année de formation. J'ai peu d'expérience (deux stages, deux-trois boulots d'été et 8 mois de travail sur un poste sous-qualifié, qui ne nécessitait même pas le bac, et que j'ai du quitter pour les problèmes de santé cités plus haut...). A l'étranger ça n'est pas vraiment un soucis d'avoir 30 ans sans expérience, mais en France c'est mal vu, c'est honteux, on est un feignant ou potentiellement un employé à risque. J'ai eu tous mes diplômes avec mention bien, mais dans un domaine peu porteur, les employeurs ne sont pas intéressés.

Et depuis cette période de dépression, et avec la solitude qu'elle a entrainé (je ne vois personne d'autre que mon conjoint, et sa saleté de famille qui s'impose chez nous un week-end de temps en temps en prévenant la veille ou le jour même), je n'arrive pas à nouer de contact avec les gens. Je suis "bloquée", je sens que je les tiens à distance mais j'y peux rien, et en plus comme j'ai l'air de ne pas avoir confiance en moi, les gens m'ignorent, et la moindre personne malsaine qui croise mon chemin essaye de m'écraser ou de me dévaloriser. C'est comme si j'étais une "cible facile", depuis toujours. Je dois parfois "ma battre" contre les agissements de personnes qui me connaissent à peine. J'ai tenté de faire du bénévolat cette année et l'an passé, dans deux associations différentes, mais à chaque fois on m'a retiré toute responsabilité au bout de quelques semaines en se méfiant de moi, juste sur un soupçon d'incompétence, sans attendre que j'ai tenté de réaliser quoi que ce soit ni observer les résultats que je pourrais obtenir si on me laissait accomplir quelque chose. Pourtant, dans un groupe, je suis souvent de loin la plus réfléchie et organisée, et je comprends tout très vite.

Je ne sais pas ce que ma formation va donner, il y a un stage de 6 mois et c'est un domaine où il y a de l'emploi mais ENORMEMENT de concurrence (la communication). Et vu la situation du marché de l'emploi et l'emploi des jeunes... (et surtout que je ne suis plus vraiment "une jeune" aux yeux des DRH...comment leur expliquer un tel parcours, ce retard + un trou de 2 ans et demi ?). Surtout mon problème, c'est que j'ai zéro réseaux, vraiment personne dans mon entourage qui pourrait m'aider à trouver un poste convenable dans le privé. Or je constate que la plupart de mes connaissances qui ne sont pas devenues fonctionnaires s'en sont sorties comme ça.

Je déteste ma vie, j'ai envie de me débarasser de mon conjoint, mais si c'est pour pire ensuite ? me retrouver seule, caissière, à ne rencontrer que des types qui n'ont pas mon niveau intellectuel ni mes goûts, à avoir une vie qui me dégoûte totalement me fais honte ?
J'envisage de plus en plus de me tuer, je ne veux pas d'une vie si vide, à ne pas être normale, et avec avec un boulot minable, dévalorisé et dévalorisant, et je sens que j'aurai toujours des problèmes relationnels avec les autres de toute façon. On m'écrase et me sous-estime depuis que je suis enfant, pourtant je suis très orgueilleuse, jamais je ne prononce de paroles dévalorisantes à mon sujet devant les autres, comme le font parfois les gens qui n'ont pas confiance en eux. Mais j'ai l'impression qu'il y a un hiatus entre mon corps et ma tête, même quand je suis en forme et dans une période où j'ai pleinement confiance en mes capacités, mon corps renvoie tout à fait autre chose aux gens. Je crois que j'ai été conditionnée dès l'enfance pour renvoyer une image dévalorisante de moi PHYSIQUEMENT, dans ma posture, mes regards, etc, je ne sais pas trop.

Et est-ce qu'on peut faire carrière en commençant sa vie professionnelle à 30 ans ? tout le monde me dit que non.

pour le boulot, j'ai songé aux concours de l'éducation nationale, qui sont assez accessibles en ce moment, ça me semble parfois être la seule alternative, mais je suis une personne fragile, introvertie, j'ai besoin de travailler dans un environnement calme et je sais, pour avoir travaillé en centre aéré à plusieurs reprises plus jeune, que je supporte difficilement les enfants et ados en groupe... mais j'en peux plus de me poser toutes ces questions, de ne pouvoir être sûre de rien, de n'être PERSONNE parce que je n'ai pas de situation professionnelle, je sens que je vais craquer, je voudrais tout plaquer et partir quelque part à l'étranger où personne ne me connait pour recommencer ma vie en faisant n'importe quel boulot, il y a personne autour de moi pour m'aider et tout mon argent est parti dans cette formation, je ne peux même pas me payer un psychologue plus d'une ou deux séances par mois avant juin ou juillet 2016...

Est-ce que vous avez déjà eu des patients dans ma situation ? Est-ce que tout est foutu professionnellement pour moi ?

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Julie a reçu 2 réponses

>   Choisir un bon chemin par Psychologue19, non membre, le 17/11/2015 à 13:29 pour Julie
Bonjour Julie,

Vous témoignez d'une grande souffrance, qui perdure depuis longtemps, et d'un conjoint qui - lorsqu'on vous lit - vous a véritablement maltraité.
Pensez-vous qu'il est un véritable soutien dans votre vie ? ou ne serait-il pas une sorte de bouée à laquelle vous vous accrochez pour le moment, faute de point d'ancrage stable ?

Je vous incite à réfléchir à cette relation et à l'utilisation que vous en faites. Est-ce véritablement une situation saine pour vous ? Quels bénéfices retirez-vous de cette relation ?

Vos efforts et cette formation que vous avez entrepris montrent que vous agissez en vue de sortir de votre situation de chômage.
Vous allez certainement finir par y arriver, ce n'est pas le moment de perdre confiance en vous, et de tout lâcher, malgré ce vécu difficile !!

Peut-être pourriez-vous par ailleurs aller consulter un psychologue, qui est un professionnel de la relation, afin de travailler sur l'estime que vous avez de vous même, revenir sur les événements douloureux de votre passé, et tous ce contexte qui vous conduit à autant douter de vous.

N'hésitez pas, enfin, à vous investir dans des activités qui soient seulement pour vous. Par exemple, un sport, un cours artistique, de la relaxation, du massage, etc.. Bref, reprendre plaisir avec les choses positives de la vie, et soigner votre corps !!

Bien cordialement,
Tanguy Bodin-Hullin
Psychologue clinicien

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>  >   réponse par Julie, non membre, le 20/11/2015 à 11:05 pour Psychologue19
Bonjour Psychologue19,

Non, je ne pense pas que mon conjoint soit un véritable soutien, c'est même l'inverse. Il ne se comporte bien que lorsque je réussis quelque chose (mes examens, par exemple). Et quand j'échoue (quand j'ai du arrêter ma dernière année d'études, et ensuite, lorsque je n'ai pas trouvé de travail) il me démolit. Je ne comprends pas pourquoi il fait ça. Mais sa mère ne parle que de réussite professionnelle, de travail, et tient un discours dans lequel elle dévalorise énormément de gens qui ne lui conviennent pas (ils sont "faibles", "incompétents", n'ont pas su se donner les moyens de réussir dans la vie, ont "un problème avec la réussite"...). Elle ne fait que travailler, ne vit pas, ne s'ouvre à rien d'autre (pas de voyages, de loisirs, de lectures...). Ca doit venir de là. Ce que je ne comprends pas, c'est que les premières années, c'était tout l'inverse, il était adorable. Je comprends maintenant que je dois le quitter mais je veux finir ma formation avant. Je n'ai pas vraiment de famille, personne chez qui aller, alors je veux un emploi avant de partir. J'ai juste peur qu'il se remette soudainement à mal se comporter avec moi durant mon stage, et que ça rende les choses plus difficiles et plus fatigantes.

Je sais que je vaux quelque chose; au fond de moi je sais que je suis "normale", que j'ai des qualités. Mais je ne sais pas pourquoi les autres me méprisent, certains s'attachent à m'enfermer dans une image dévalorisante de moi-même, surtout des femmes en fait. Ca finit souvent mal, on finit par considérer que je suis incompétente et je ne comprends pas pourquoi. Je suis pourtant très consciencieuse, structurée et organisée quand je travaille. J'ai de moins en moins envie d'interactions sociales car j'en sors souvent déçue ou démoralisée, avec mon estime personnelle au plus bas alors qu'elle allait bien avant l'événement en groupe.

Pour mon corps, j'en prends soin : je mange sainement en prenant garde aux propriétés des aliments (vitamines, minéraux bons pour la santé et le sommeil/moral), je vais à la piscine je fais des randonnées de quelques jours de temps à autre, et je prends le soleil quand la saison le permet. Si c'est le sens de votre remarque, je n'ai pas l'air négligée, je me tiens droite et je suis même assez jolie et très soignée : je ne crois pas que l'attitude de mépris des autres ou mon manque de confiance en moi viennent de mon corps en lui-même. Par contre peut-être une certaine façon de se comporter, mes expressions sur mon visage ou une certaine absence de communication gestuelle, une manière d'être ou de parler un peu effacée ou timide... je crois que c'est ce genre de choses, mais je ne sais pas comment changer ça.

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