Connexion: Pro | Membre

Profonde tristesse, aidez moi svp

Cette discussion a été postée le 15/04/2016 et a donc plus d'un an. Elle est accessible en lecture seule et il n'est plus possible d'y ajouter de nouveaux contenus ou de poster des messages à son auteur et cela afin de garantir la tranquillité de l'auteur.

← Accueil forum public

Une discussion initiée par MonElief, non membre, le 15/04/2016 à 19:44.
Salle de discussion: Dépression, solitude, tristesse, désespoir, suicide


Bon voilà, j'ai 14 ans. J'ai jamais vraiment voulu écrire quoi que ce soit sur un forum, mais le truc c'est que je suis vraiment desespérée. J'aimerais bien aller voir un psy, mais si je le dis à mes parents, ils vont s'affoler, et comme je suis mineure, j'ai peur qu'ils sachent tout. C'es pour ça que je suis là anonymement.
Bon je pense que je devrais commencer par le début, et j'aimerais vraiment que quelqu'un puisse m'aider, et je vous en serais reconnaissante, franchement.
Bon, le truc c'est que depuis que je suis toute petite, j'ai toujours été différente des autres. J'ai toujours eu une sorte d'intelligence mal placée pour mon âge,sûrement due aux livres trop mâtures que je lisais, mais j'ai aussi toujours été d'une innocence et d'une naïveté... disons bizarres. Parce que toute les personnes qui me connaissent vous riraient à la figure en entendant ces deux mots. Mais bon.
Tout a commencé quand je suis rentrée au collège. Je venais de me découvrir un véritable don pour l'écriture. Et j'ai tout de suite été remarquée par mon prof de français, et tout le reste de l'équipe pédagogique. Même mes nouveaux camarades étaient fascinés à vrai dire. J'ai tout de suite été nommée déleguée d'ailleurs. Mais après tout, on avait le même âge, et on était dans le même bateau, l'école. J'ai été un peu mise à l'écart après, je faisais de l'ombre.
A la fin de ma 6ème, je me rapproche de Maria, une fille que j'ai vaguement connue au cp mais qui semblait à présent partager mes élans artistiques.
5ème, un nouveau prof de français, qui tombe également sous le charme, et ne se gêne pas pour le montrer ouvertement, au contraire des autres professeurs, ce qui cause de nouvelles crises de jalousie.
Petit à petit, je me rapproche de ma prof de maths, une vieille femme mais qui a exactement les même goûts que moi.
Au troisième trimestre, elle démissionne sans prévenir à cause de la mort de son mari. Ca m'a devastée, parce que je ne lui aurait jamais dit au revoir.
Mais, il se trouve que ma prof de science, que j'appelerai Elief, vient chez moi. Elle a la trentaine er je la trouve très jolie, mais je m'en fichais pas mal avant. Mais il y a eu un truc quand elle est venue chez moi. Je sais pas, ça m'a rendue 'heureuse'. Surtout après la phrase qu'elle m'avait dite : Tu me fais penser à moi quand j'avais ton âge.
4ème, j'ai eu une énorme dispute avec Maria. D'ailleurs je ne me rappelle même plus pourquoi. Je me souviens juste qu'un lundi, en cours de sport, on se gueulait dessus pour 'essayer d'éclaircir les choses'. Et c'est là qu'elle m'avait avoué en pleurant qu'elle souffrait à cause des violentes disputes incéssantes dans sa famille. A ce moment là, je sais pas, je me sentais supérieure, j'avais le dessus, alors, je lui ai dit un truc qui m'avait chiffonée depuis toujours. : Je suis adoptée, maria. Pourquoi j'ai dit ça? Parce que j'en ai toujours eu l'impression. Ce n'était pas un vrai mensonge. Mais ce qui a suivi l'était comme même.
Bref je ne vais pas continuer à raconter ma vie. J'aime Elief. Je l'aime plus que tout. Elle est magnifique avec moi, et tout le monde le voit, même ceux qui ne sont pas dans la même classe. Je l'aime plus que tout. Au début je fantasmait. Jusqu'à aujourd'hui. AU début je pensais que j'étais lesbienne et tout. Et plusieurs de mes amies me le font remarquer. Sauf que je n'aime pas les jeunes filles. Il n'y a que Elief. D'autres jours où je n'ai pas trop d'élans artistiques, je me dis qu'elle ne fait qu'être la mère que je désire. Mais tout ce que je veux c'est rester dans ses bras pour l'éternité. L'Eternité et à Jamais. Elle m'a déjà prise dans ses bras véritablement exactement 5 fois. Et c'est juste magnifique. Mais je ne la vois qu'une fois par semaine. Et c'est ma dernière année. Elle a beau me dire qu'elle me passera son numéro de téléphone, son e-mail et tout... Mais je déprime. J'ai envie de lui crier que je l'aime. Que je ferais tout pour elle. Que je suis prête à mourir pour elle.
Quand je pense à la mort et tout, et que je m'imagine le Paradis, c'est elle. Le truc c'est que quand on s'imagine le paradis, je sais pas on pense à un truc vraiment bien. Et c'est elle mon truc bien.
Je déprime sans elle, c'est horrible. Je pense souvent au suicide, mais après je me dis qu'il faut que je la revois.
J'ai besoin qu'elle sache que je la veux. Un jour elle m'a confié que son but dans la vie c'était d'avoir assez d'argent pour pouvoir adopter des enfants. Je veux qu'elle sache. Mais je ne peux pas le lui dire. Parce que j'ai peur de sa réaction.

Discusison archivée

MonElief a reçu 4 réponses

>   psychothérapeute intégratif par jldeconinck, membre actif, le 20/04/2016 à 0:50 pour MonElief
Bonjour MonElief,

Avez-vous pensé à parler à un professionnel qui est là pour écouter?
Ne restez pas seule.

bien à vous,

Jean-Luc Deconinck
0023-476-435761

Discusison archivée


>   Obligations du psy par Eve R, non membre, le 20/04/2016 à 6:52 pour MonElief
Bonjour MonElief,

J'entends effectivement dans vos mots une grande détresse face à cette situation, et une maturité "à double vitesse" qui peut faire penser à certains enfants au développement particulier, ce qui signifierait qu'effectivement, vous n'êtes pas "comme tout le monde" mais vous n'êtes pas non plus seule dans votre cas.
Je comprends votre inquiétude par rapport à vos parents, il est difficile lorsqu'on est mineure mais que l'on a besoin de cultiver un jardin secret, d'accepter que la loi impose aux professionnels d'informer vos parents d'un éventuel accompagnement. En même temps, cette loi a pour but de protéger les mineurs : un "psy" ou un coach mal intentionné ou mal formé pourrait vous embarquer dans des raisonnements ou une relation destructeurs, et l'information aux parents est un "garde-fou".
Et puis il y a aussi la question du coût des séances : aller voir un psy n'est pas gratuit, et je vois difficilement comment une adolecente de 14 ans peut en assumer seule le coût.
Pourtant, je perçois comme cette situation, cet amour inconditionnel pour Elief et la perspective de quitter le collège vous effraient. Nous savons tous que les amours adolescentes sont d'une puissance incroyable, mais votre histoire semble plus compliquée et plus puissante encore que ça.
Vous parlez du sentiment d'avoir été adoptée et on sent une grande distance avec vos parents : comment sont ils? Comment est l'ambiance à la maison? Pensez vous qu'ils seraient capables d'entendre que vous êtes en détresse, sans nécessairement leur expliquer pourquoi?

Ensuite, je m'adresse aux collègues du forum qui ont l'habitude de travailler avec des enfants et ados : quelles sont exactement vos obligations légales avec un ado de 14 ans qui veut vous consulter sans information parentale ? Devez vous nécessairement dire que vous le suivez (il me.semble que oui)? Devez vous nécessairement leur parler du contenu des séances, et dans le cas présent, pourriez-vous recevoir MonElief sans parler d'Elief à ses parents?
Pour ma part je ne travaille qu'avec des adultes et n'ai donc jamais été confrontée à une telle situation : généralement jentends plutôt parler de cas où ce sont les parents qui trainent leur ado chez le psy, et l'ado qui ne veut pas!
Le fait que vous fassiez vous même la démarche, mademoiselle, de vous adresser à un forum de psychologues, et de rechercher de l'aide dans ce contexte douloureux, est déjà une très belle preuve de maturité et surtout que vous êtes à l'écoute de vos sensations, ce qui est un point fort pour travailler. Il faut attendre la réponse de mes collègues pour voir dans quelle mesure ils peuvent se charger d'informer vos parents sans leur dévoiler les éléments de votre histoire que vous ne souhaitez pas voir révélés.
Et puis, j'aurais envie aussi de suggérer que ce psy devrait envisager (ou vous orienter sur quelqu'un qui pratique) une évaluation cognitive pour comprendre votre développement intellectuel et affectif : le but n'est pas de savoir s'il est meilleur ou moins bon que la moyenne (ça n'a aucune importance) mais de comprendre comment il peut être un atout pour vous, ou un point faible qui vous fait souffrir (et les plus intelligents ne sont pas toujours les plus heureux!).

Je reste disponible si vous souhaitez échanger plus, MonElief, en sachant que quoi qu'il en soit je ne pourrai pas être "la psy" qui vous accompagne puisque je n'accompagne que des majeurs de plus de 20 ans. Mais je peux repondre à vos questions si vous le souhaitez.
Je vous souhaite beaucoup de courage dans vos démarches et dans votre parcours. Ne baissez pas les bras, la vie est pleine de merveilleux moments à vivre, et vous avez toute la flexibilité de la jeunesse pour les attei?ndre un jour.

Bien cordialement.

Discusison archivée


>   sos par ouipsy, non membre, le 29/04/2016 à 7:09 pour MonElief
Bonjour MonElief,

vous pouvez aussi contacter par tel ou par mail des associations comme sos amitié qui sont formés pour vous écouter en attendant d'être majeure et de pouvoir consulter..

ouipsy

Discusison archivée


>   Secret professionnel par psychologue ados, non membre, le 20/05/2016 à 14:18 pour MonElief
Bonjour Mademoiselle,

La situation que vous vivez entraîne beaucoup d'angoisse et de solitude qu'il serait bon de pouvoir partager avec quelqu'un qui pourrait vous écouter et être là pour vous.
Votre idée de rencontrer un/une psychologue me semble donc pertinente. Comme vous êtes mineure, un/une psychologue ne peut entreprendre de travail avec vous sans que vos parents ne soient informés. En revanche, nous sommes soumis au secret professionnel, ce qui préserve la confidentialité de votre parole vis à vis de vos parents. Si vos parents s'inquiètent, le/la psychologue peut aussi vous proposer de les recevoir pour leur permettre de mieux comprendre l'utilité de consulter à l'adolescence, sans dévoiler ce que vous lui dites. Cela peut aussi être un autre psychologue ou un psychiatre qui soit l'interlocuteur de vos parents.
La consultation pourra se faire dans une Centre Médico Psycho Pédagogique (CMPP), dans un Centre Médico-Psychologique (CMP) pour enfants et adolescents, ou en libéral.

Bien cordialement,

Claire Blanchet
Psychologue clinicienne enfants/adolescents
www.psychologue-enfant.info

Discusison archivée


Vous devez être connecté(e) en tant que membre pour participer au forum public.

Déjà membre?

Zut... peut-être... je ne sais plus

Non pas encore, je souhaite m'inscrire

Oui mais j'ai oublié mon mot de passe