Frère en difficulté

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Une discussion initiée par Yurelei, membre actif, le 05/08/2016 à 16:00.
Salle de discussion: Couple, famille, sexualité

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Bonjour,

J'aimerais savoir le comportement à avoir face à une personne "légèrement schyzophrène" (dixit médecin) et incapable de raisonner logiquement comme toute personne normale, et ce pour essayer justement de lui faire comprendre des choses banales.

Je vous explique la situation:

J'ai un frère de 28 ans, qui depuis toujours est "différent" des autres. En terme médicaux, je ne sais pas quoi dire car c'est très dur de le faire suivre correctement, j'en viens après, mais on peut dire qu'il a un retard ou un blocage mental.
Il vit chez ma mère, a arrêté l'école en 3ème à cause de ses problèmes psychologiques (il n'a jamais su écrire correctement, il a gardé le style d'écriture d'un enfant) et n'a jamais travaillé sérieusement (seulement deux trois jours en association pour personnes en difficulté).

Il est incapable de comprendre le fonctionnement de la vie en société. Il veut faire ce qu'il veut, comme il veut. Par exemple, il change souvent de passion, veut être photographe, mannequin, journaliste, etc, mais à chaque fois qu'on lui explique comment il doit faire pour y parvenir, il n'écoute pas, cherche à prendre contact avec des agences sans aucune pré-qualification. Lorsque ma mère a pu l'inscrire dans des ateliers pour le motiver un peu, il ne suit pas. Il y va deux ou trois fois et arrête. Ma mère ne peut pas le forcer car quand elle essaye, il devient hystérique et violent.

Il fait parfois preuve de violence verbale et physique, il ne s'en ai jamais pris à quelqu'un pour l'instant, mais a déjà brisé des vitres et s'est retrouvé plusieurs fois au poste de police (en plus il a une voix vraiment très portante et peu faire peur riant qu'en haussant le ton). Mais ces excès là sont devenus heureusement rares, au moins depuis que j'ai quitté la maison.

Il ne vit pas dans le présent. A chaque fois qu'il parle, il répète des choses dont il se souvient bien à une époque très précise (en juin 1997, en février 2004, etc). Il ne parle jamais de ce qu'il a fait hier ou fera demain, ou du moins avec moins d'entrain. C'est pour ça que je parle de blocage psychologique, il vit dans le passé. Sa dernière lubie du moment est de retrouver une fille dont il était amoureux au collège, au point de vouloir partir à Paris la chercher sans savoir où elle habite. Il se met des idées en tête sans se dire que cela fait plus de 20 ans et qu'elle a probablement une vie, un mari et des enfants. Il croit probablement qu'il a encore 15 ans, pourtant, il sait répondre 28 ans quand on lui demande.

Il a l'impression que tout le monde lui en veut, il entend des voix qui lui veulent du mal (c'est ce qu'il dit). Parfois, il a des moments de lucidité (si on peut appeler ça comme ça) où il dit clairement que telle chose la rendu dingue et qu'il n'aurait pas dû faire telle autre à cause d'untel. Il se rend compte qu'il fait n'importe quoi, qu'il n'a pas une vie normale. Je pense qu'il n'a jamais eu de rapports sexuels, sans compter que ses "amis" (d'anciens internés) ne lui apportent pas plus de soutient. Il le dit parfois, mais ça n'améliore pas son comportement.

Le problème c'est que ma mère n'est pas la mieux placée pour l'aider, elle refuse catégoriquement qu'il aille en hôpital psychiatrique (il y a déjà séjourné quelques mois mais elle a tout fait pour l'en sortir), elle lui dit sans cesse qu'il ne doit pas y aller, que ce n'est pas pour lui, qu'il est normal. En plus, cela fait dix ans que mes parents sont séparés et depuis autant de temps, elle démontre toute la haine qu'elle a pour mon père. A chaque fois que je vais les voir (environs deux à trois fois par an, car j'ai emménagé à l'autre bout du pays), elle répète les même choses. Comme mon frère, elle est incapable de passer à autre chose, et je n'exagère pas en parlant de haine.

Oui, j'ai déménagé très loin pour fuir cette famille de fou, j'admets :/ Surtout que je ne vous ai pas parlé de mon 2ème grand frère, 26 ans, qui a eu son passage en hôpital psychiatrique aussi (un an). Mais il s'en sors petit à petit et à repris ses études. Lui n'avait aucun problème de naissance, il a juste disjoncté un jour, totalement stone, probablement dû à une consommation excessive d'anti-stress, de quelconque booster ou de drogue.

Avec mon père, on essaye de convaincre ma mère d'interner le plus grand, mais sans son accord, on ne peut rien faire, puisse qu'elle a la garde exclusive.

J'aimerai du coup aussi savoir s'il y a un moyen de "forcer" la chose. Puis-je demander à être la tutrice et donc avoir l'ascendant sur ma mère? Je sais pertinemment qu'il n'y a aucune alternative, mon frère est malade et peu importe ce que ma mère en pense, il doit se faire soigner par des professionnels sans qu'elle s'en mêle. J'ai dans l'intention de faire appel à une assistante sociale, mais je ne sais pas si elle peut vraiment aider.
Que me conseillez-vous pour que son cas soit prit en charge? Et comment, en attendant, je peux le ramener un peu à la raison? Dois-je suivre son raisonnement comme on le ferait à un enfant, tout en déviant légèrement pour ramener à la réalité? Ou dois-je simplement lui rabâcher qu'il a tord?

Oui, c'est un cas bien compliqué. Ils habitent sur Lyon, au passage, si vous connaissez de vos collègues dans ce coin là.

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Yurelei a reçu 3 réponses

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