Attouchement en classe
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Une discussion initiée par Elo, membre actif, le 16/12/2018 à 15:21.
Salle de discussion: Abus sexuels, agressions, violence, criminalité
Salut tout le monde , alors voilà j’ai 20 et comme l’indique le titre j’ai été victime d’attouchement quand j’avais 14 par deux garçons de ma classe. Alors oui je sais c’etais il y a 4 ans. Mais depuis peut je n’arret pas d’y repenser. Je vous explique on étais en classe de science aussi au dernier banc et il ont commencer à me toucher les siens ça a durer 3 mois puis un mardi j’ai craquer cette fois là il sont passé en-dessous de mes vêtements et on été plus bas aussi. J’ai pleuré en sortant des cours et une fille m’a force à aller cours là prouve et le préfet suit à ça les deux garçons on eu 4 jours de renvois moi je me suis fais traiter de tout les nom du genre salope pute. On m’as aussi forcer à aller voire la psy de l’école mais à l’apoque je ne voulais pas en parler donc lors de se rendez-vous j’ai répondu par oui ou non. Maintenant je sursaute à chaque fois qu’un homme me touche meme si c’est innocent. Et je me sens coupable je me dis que si je n’avais pas porté cette tenu ou fais ça ils ne m’aurrais jamais toucher. Si j’avais été voir la prof de science donc je suis coupable.
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Sentiment de culpabilité par JiVé, membre actif, le 20/12/2018 à 10:59 pour Elo
Bonjour Elo,
Très souvent, les femmes agressées sexuellement vont se sentir coupables. "Si je n'avais pas été là à ce moment-là", "si j'avais été habillée différemment", "si j'avais été parler à la prof de science", etc. C'est, évidemment, tout à fait irrationnel, mais néanmoins très puissant.
Ce sont des ressentis complexes et très handicapants.
Vous décrivez aussi très bien dans votre message ce que l'on appelle "la victimisation secondaire". La victimisation secondaire, c'est le fait d'être à nouveau agressée après, par d'autres personnes, qui peuvent vous reprocher les faits, vous insulter. Par un accueil désagréable des gens qui devraient vous aider ou faire justice, et qui vont, par exemple, minimiser, ou vous faire comprendre qu'ils ne veulent pas en parler.
C'est un gros souci lié à ces agressions sexuelles: vous n'arrivez pas à distinguer aujourd'hui deux choses pourtant diamétralement différentes:
1/ les câlins et les petites caresses intimes avec un gentil garçon qui vous aime, la gentille sexualité "normale" et
2/ quelque chose d'agressif et d'intrusif, de violent et dangereux, qui vous a fait beaucoup de mal pendant une longue période où vous vous êtes sentie très seule et désarmée...
Une vilaine mémoire traumatique perturbe votre présent et votre rapport à l'avenir.
La psychologue de votre école n'était peut-être pas la plus à même de vous aider. Bien que les faits se soient passés il y a très longtemps, il y a moyen de faire quelque chose aujourd'hui. J'aide régulièrement des personnes qui ont été agressées (sexuellement ou pas) et les choses vont très souvent beaucoup mieux après. Dans les idées, dans les émotions, dans le corps aussi (vous devez peut-être ressentir beaucoup de choses dans votre corps ou par rapport à votre corps...?).
A vous lire !
Jérôme Vermeulen
Psychologue et webmaster
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