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Rassures-toi: tu trouveras de l'aide! par YRM, membre actif, le 05/03/2019 à 23:35 pour LULU925
Bonjour LULU925,
C'est effectivement une très bonne d'en parler; et de ne pas rester seul(e) avec tes interrogations, et dans ta situation.
En parler à tes parents, certes, s'ils sont disponibles, et peuvent t'entendre.
En premier peut-être à ta maman qui, dans une autre mesure, doit vivre aussi cela tu le dis d'ailleurs très bien dans ton exposé. Ce peut être pour elle un drame, mais dont elle ne te parle pas. Essai, teste cela, en choisissant un moment de complicité (souvent un moment de détente, à l'extérieur de la maison), et tu verras bien.
Car, sans dramatiser inutilement, ce genre de situation n'est pas sans conséquence. Dès lors, autant ne pas rester sans agir, voire réagir, sainement et utilement. Sachant que l'on ne choisit de vivre une épreuve, mais que l'on peut faire en sorte qu'elle nous au final bénéfique!
C'est là que peut intervenir une ou un professionnel. À laquelle ou auquel tu pourras parler, et par lequel ou le quel tu auras un relais extérieur, neutre et bienveillant, qui puisse t'aider et t'accompagner utile et bénéfique pour toi; et aussi ta maman, voire la fratrie (si tu as un ou des frères et sœur, voire demi-frères et demi-sœurs).
D'autant qu'il y a parfois des choses qu'une ou un ado ne veut pas, ou n'ose pas, dire à ses propres parents.
Quant à l'imaginaire que nous avons, il nous permet aussi de nous évader (voir plus bas, quelques éléments d'explication). Il nous aide dans une certaine mesure à pallier aux difficultés que l'on rencontre dans sa vie.
Mais ce n'est pas une solution. D'autant qu'il peut nous jouer des tours, notre cerveau aussi.
D'où l'importance de pouvoir parler à quelqu'un de sûr, de compétent, en plus de l'un de tes deux parents, ou les deux.
Et qui saura t'aider dans la situation complexe que tu rencontres:
1) L'adolescence, qui est aussi une période de mutation (entre enfance et âge adulte), avec ses nécessaires transformations, et incertitudes personnels, parfois ses désarrois, bien compréhensible et légitimes; y compris sur le plan de la réorganisation neuronal: au fur et à mesure que tu grandis, et jusqu'à l'âge de 26 ans, ton cerveau se développe, et se "réorganise"; notamment en faisant le tri parmi certains circuits neuronaux.
2) La problématique de ton beau-père, car c'est d'abord et avant tout la sienne. Et la façon dont elle rejaillit sur toi, directement (ses propos et comportement à ton endroit) et indirectement (sur l'atmosphère d'ensemble, et de la maison).
3) La problématique du "déracinement", en raison de la mutation de ton beau-père et de votre déménagement. Et l'importance que tu puisses te construire de nouveau repères. D'autant plus à ton âge, et si tu avais des amitiés dans ton précédent lieu de vie.
Saches aussi que d'autres ados, voire d'autres enfants, vivent ce genre de situation. Mais aussi, et c'est le cas pour les adultes, chacun va la vivre différemment.
Saches également que la nuit ton cerveau fait le tri des informations que tu as eu dans la journée, que ce soit au collège (ou lycée), ou à la maison (ce qui s'y passe, ce que tu y vis, et parfois subi).
Et que certains rêves, qui ressemblent parfois à un véritable chaos, sont l'expression onirique (imagée) de ton subconscient. Et elles peuvent être difficiles à comprendre.
D'autant qu'il ne faut pas les prendre au premier degré: le subconscient de l'humain a souvent une façon très complexe de s'exprimer. Ou alors, c'est notre conscient, notre raisonnant, qui a de la peine à comprendre.
Ainsi, ce que tu rêves la nuit peut simplement être une façon qu'à ton cerveau et ta psyché de gérer ce que tu vis de difficile le jour.
Quant à ce que tu ressens de jour, ce sentiment d'être "d'avoir une autre vie, dans un autre monde", ce n'est pas faux! C'est ta façon à toi de te créer une sorte de monde parallèle, et qui te rende la situation plus acceptable.
Et puis, il est vrai que parfois les ados semblent être des martiens pour certains adultes! Adultes qui ont peut-être oubliés qu'ils sont eux aussi passé par là. Mais également ont peut être mal vécu leur adolescence (pour d'autres raisons, d'ailleurs).
Dans tous les cas, ne reste pas seule avec tout cela: ne te confies pas à quelqu'un qui ne soit pas sûr, mais bien, au-delà de tes parents, à quelqu'un (en général un professionnel ou un encadrant, au collège ou lycée par exemple) qui puisse et sache t'entendre, te comprendre, et t'aider réellement.
Assures-toi également de son respect du secret professionnel: ce que tu lui dis dois impérativement rester entre vous, sauf si tu donnes formellement ton accord (c'est ton droit) pour qu'il puisse en parler (y compris à tes parents).
Et tu verras que tu t'en sortiras très bien! Et peut-être même bien plus heureuse ou heureux qu'avant.
Très cordialement,
Yan A. Reichlen de Meldegg, Counseling en Médecine des Émotions et Développement Humain, Reichlen.net
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