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Viol et abus

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Une discussion initiée par Romane, membre actif, le 03/10/2021 à 22:13.
Salle de discussion: Abus sexuels, agressions, violence, criminalité


Bonjour, j'ai été violé plusieurs fois par mon copain et abusé par mon beau père. Ce ne sont pas des scènes trop violentes donc j'évite de parler aux gens pour pas être jugée de fille qui invente tout, ou qui exagère. Mais je souffre énormément, j'ai l'impression d'étouffer avec ça, ça m'empêche même de parler, j'ai honte de moi et envie de me cacher, ou des idées noires. Je me sentais guérie, mais au contact avec mon nouvel amoureux, je me sens oppressée, j'ai du mal à respirer, j'arrive plus à parler. Je me sens comme un objet et j'ai envie de m'enfuir. Ca me le fait aussi avec des amis, et ma famille. help please !

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Romane a reçu 4 réponses

>   Vous vous débattez et avez besoin d'aide par Jérôme Vermeulen, membre actif, le 04/10/2021 à 13:19 pour Romane
Bonjour Romane,

Violée par votre copain, abusée par votre beau-père.

Ce qui vous est arrivé est grave et votre message indique que vous êtes très en difficulté pour le reconnaître.

Souvent, en fait, les personnes victimes d'agression tentent de "minimiser" les choses, de les replacer dans le passé ("Allez, tout ça c'est derrière").

Pas des scènes trop violentes dites-vous ? Je pense que vous tentez de gérer en rationalisant mais que vos émotions et votre corps (qui ne mentent jamais) vous disent l'inverse: vous vous sentez oppressée, avez du mal à respirer et présentez peut-être des réactions dissociatives comme on dit dans notre jargon: pour dire simplement: des tentatives régulières de déconnexion avec vous-même, votre corps, votre mémoire, vos émotions qui peuvent créer des impressions d'étrangeté ou des "symptômes zarbi".

Je pense que vous avez besoin d'aide auprès d'un(e) pro qui s'y connaisse correctement en mémoire traumatique et violence.

Jérôme, psychologue et webmaster.

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>  >   Merci par Romane, membre actif, le 04/10/2021 à 19:39 pour Jérôme Vermeulen
Bonjour Jérôme Vermeulen,
Je vous remercie pour votre réponse et votre attention. Je ne sais pas trop qui aller consulter, et puis j'ai peur de m'exposer et de trop en faire comme je vous le disais. C'est vrai que j'aimerais bien, mais j'ai peur d'être ridicule.
Dans mon passé, j'ai aussi assisté à de la violence conjugale et quelques fois été frappé, surtout utilisé et humilié psychologiquement. Je ne veux pas parler en mal de mes proches, c'est pour cela que je préfère me taire, car je considère qu'ils ont fait de leur mieux dans le contexte qu'ils subissaient aussi en quelques sortes. Et puis j'aimerais avancer et je ne veux pas passer des années à parler de mon passé. Même si c'est peut être important de le faire.
Merci en tout cas de votre réponse qui me parle beaucoup.

Romane

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>  >  >   Démarche difficle par Jérôme Vermeulen, membre actif, le 04/10/2021 à 22:08 pour Romane
Bonjour Romane,
Votre message rappelle, si nécessaire, à quel point une telle démarche est compliquée et impose souvent d'affronter des sentiments paradoxaux. Parmi les grands paradoxes des personnes maltraitées ou agressées: la honte, la culpabilité, le sentiment parfois de l'avoir mérité. Etrange, n'est-il pas ?
Cela dit, contrairement à certains archétypes qui sont encore en circulation, une démarche vers un(e) psy n'a pas pour objectif de casser du sucre sur le dos de ses parents.
Vous avez décrit dans votre message d'origine les symptômes de ce que l'on appelle une mémoire traumatique. Pas une "bonne mémoire qui nous sert dans les moments pertinents", mais une mémoire vive, qui s'impose et perturbe quand on n'a pas besoin d'elle. Doublée de symptômes physiques, d'émotions négatives. Le tout perturbant la sérénité de votre vie.
Des psychologues disposent aujourd'hui de techniques dites "psycho-corporelles" ou "hypnotiques" (hypnose, EMDR, EFT, ...) qui permettent de travailler sur ces zones plus profondes du cerveau. Le cerveau limbique, entre autre, siège de notre mémoire, de nos réactions émotionnelles.
Une thérapie par la parole ou le discours, plus "corticale", qui ressasse, étant souvent peu propice à gérer les mémoires traumatiques.
Je vous assure donc qu'il existe des techniques efficaces qui vous permettront d'apprivoiser votre mémoire traumatique.
Et surtout: à votre rythme, quand vous serez mûre ou que vous en aurez vraiment marre. Ou quand vous vous rendrez compte que ça ne part pas tout seul, hélas !
Belle fin de journée,
Jérôme VERMEULEN.

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>  >  >  >   merci par Romane, membre actif, le 08/10/2021 à 16:38 pour Jérôme Vermeulen
Bonjour Jérôme Vermeulen,
Merci pour vos conseils et votre attention. Je vais y réflechir.
Belle fin de journée aussi,

Romane

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