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La punition en pratique

Auteur: Jérôme Vermeulen, psychologue Présentation


Résumé: Pas de livre de recettes, mais quelques balises concernant la punition. Quand, comment décider d'une punition


Nous ne revenons pas ici sur la question du quand et du pourquoi punir, qui est abordée dans un article plus théorique.

Quand punir?

Il faut punir un enfant lorsque celui présente un comportement que vous, adulte, parent, éducateur, estimez indésirable, problématique ou perturbateur. Un enfant qui, par exemple, perturberait une discussion en l'interrompant et en faisant trop de bruit.

Avant de punir il faut, tant que faire se peut, prévenir et avertir. Mais tout parent sait que les explications n'ont pas toujours l'efficacité souhaitée. Il s'agit en fait de rappeler fermement la limite que l'enfant est en train de franchir (ex: Tu perturbes tout le monde en criant, on ne s'entend plus parler, calme-toi). L'enfant est ainsi prévenu de ce qui va se passer s'il continue...

Si l'enfant perdure dans son comportement, il s'agit alors de le punir rapidement et surtout de ne pas répéter la limite en augmentant la menace plus d'une ou deux fois. L'idéal étant d'appliquer une punition symétrique: (1) l'enfant est excité et (2) perturbe tout le monde => (1) il va aller se calmer (2) tout seul dans sa chambre.

Degré de punition

La punition doit être légère ou modérée. Il faut à tout prix éviter des punitions hyper répressives, arbitraires et démesurées, lesquelles peuvent donner l'impression à l'enfant qu'une sanction très forte est susceptible de lui tomber dessus à tout moment. Mieux vaut privilégier de petites punitions régulières et pas forcément sévères (va te calmer 10 minutes dans ta chambre pour réfléchir à ce que tu as fait).

La punition est un acte éducatif, pas agressif. Elle doit donc être considérée sous un angle positif: punir mon enfant, c'est l'aider à grandir et le préparer à la vie. Dans ce contexte, il faut éviter toute punition physique. La fessée est par exemple à éviter à tout prix.

La punition doit être adaptée à l'âge de l'enfant, à son rapport au temps et à sa compréhension du monde. Une punition de 5 minutes n'a pas du tout la même valeur pour un enfant de 2 ans et pour un enfant de 12 ans. Ce qui compte essentiellement, c'est que l'enfant comprenne qu'il s'est heurté à une limite ou une règle claire.

Expliquer oui, justifier non

La punition peut être associée à une petite explication, au moment de la punition ou juste après. En aucun cas vous ne devez vous justifier et vous emberlificoter les pinceaux dans de longues explications détaillées. Evitez toujours de vous laisser embarquer dans un argumentation avec votre enfant. Petite explication et point final. Pas de oui mais toléré en retour.

Des parents sur la même longueur d'onde....

... même si ça n'est pas le cas. Discutez-en après, mais jamais pendant. Et dans la même veine, c'est le parent qui punit qui lève la punition.

Texte mis en ligne le 04-12-2013

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